Vue d' artiste :Punition
Interdit de Râler
Année 1999-2000 : Bonjour l'ambiance.
Le lundi 8 Novembre 1999, j'ai eu tout le week-end pour reprendre mes esprits; Je fais une visite de courtoisie à mon médecin traitant, depuis 15 ans. Il commence à me connaître et ne devrais pas avoir de difficultés à comprendre ce qui s'est passé. En effet, il me délivre assortit de quelques petites pilules, pas trop toxiques, et sans que je lui en fasse la demande : un arrêt de travail. 'je vous prescrit du repos, combien vous faut-il? ' m'interroge-il, je réponds confiant 'Une semaine? après on verra'. Là avec du recul j'ai merdé, un mois aurais du dire.
A la sortie de cette semaine de congé maladie, dont la validité a été contrôlé par un médecin mandaté par La Poste. Convocation pour enquête administrative, normal. Je me voit signifier un suspension de fonction, avant même le démarrage de l'enquête! Le ton mielleux et apeuré du responsable Régional, n'est pas de meilleur augure, j'aurais du me méfier. A la sortie je suis bon pour le conseil de discipline. Le responsable Régional n'a pas l'air décidé à instruire mon affaire à décharge, ses propos sont sans équivoque. Il va me sacrifier, plutôt que de désavouer son cadre subalterne. Après tout je vais me défendre et on verra bien!
Dans un "élan de solidarité exceptionnel", les quatre niveaux hiérarchiques supérieurs a mon chef de service témoignent à charge. Ils rapportent des éléments, dont ils n'ont eu connaissance qu'indirectement. Fait important, mais toujours resté dans l'ombre : tous sous entendent ou, écrivent sans détour, "Monsieur MAZERES doit être malade", (à Marseille ont dit aussi 'pas tranquille'), pour s'être mis dans de tels états!
Le Directeur National de la DSEM
M. ALLANIC demande mon exclusion définitive!
Qu'ai-je donc fait de si grave? Je n'ai blessé personne, juste fait beaucoup de bruit et,
je suis malade, le médecin de mandaté par LA POSTE l'a confirmé! Un sacré coup de massue.
Heureusement tous mes collègues, même les cadres me soutiennent, il n'y a que 2 dérobades sur 30 (une cadre de 2eme Niveau vraie pétocharde, et la secrétaire, l'ombre du chef de service).Exclusion définitive, refusée par les instances chargées de la discipline nationale, OUF! Deux ans d'exclusion temporaire de fonction sont donc demandées, tout de même!
Cinq mois de préparation à buller : faire des puzzles et, se demander ce qui va se passer, c'est très très long. Surtout que cela ne devrait pas légalement dépasser 4 mois. Enfin, avec des défenseurs de choix: 'Philou', mon chef d'équipe' et 'Beetle Juice', un bon collègue délégué au CHSCT, je ne crains rien ou presque: Une équipe de choc avec un dossier en béton, plein de témoignages et de certificats médicaux!
Nous faisons le voyage ensemble, avec une soirée détente chez des amis à moi en région Parisienne. Le lendemain nous arrivons en bonne forme et, de bonne heure à PARIS. Je connais le coin comme ma poche, ma base au travail pendant six années. Je guide mes invités, petit déjeuner au bougnat du coin, puis nous nous invitons dans les locaux de la direction. Nous squattons un place du parking réservé, pour l'Espace de Philou et, trouvons la salle mise à notre disposition. Nous rencontrons les représentants élus du personnel dès leur arrivée, ils étudient mon dossier en notre compagnie. Nous déjeunons ensemble, cela à l'air bien partit! Quatorze heure, ont y va.
Trente minutes de réquisitoire plus tard, nous sommes tous un peu liquide, impossible de me décrire avec plus de cruauté. Serais-je un bandit? Management Dangereux, Refuse l'autorité, Récidiviste, à la limite "Truand, Gangster". Des mots repris, par le président du conseil, un vrais tribun, qui explique: que je suis un être asocial, immoral, qui refuse l'autorité donc il faut absolument arrêter la spirale infernale et, dangereuse. Un vrais repris de justice. Enfin de justesse, il est là pour me calmer. Il divague sur mon passé avec la plus grande véhémence. Je suis interloqué, mes défenseurs aussi. Il cherche à nous impressionner, certainement!!! Bref 1 heures à supporter l'insupportable, l'hypocrisie, le mensonge, les coup bas et la calomnie. Nos tentatives de dénégations et de rétablissement de la vérité, preuves à l’appui, donc parfaitement justifiés, font pâle figure. Elles sont systématiquement contrées, et systématiquement interrompues par le grand prêtre de cette messe.
Je comprend après le verdict. Deux ans d'exclusion temporaire de fonction
dont un an avec sursis, à l'unanimité :
Il fallait retourner les représentants du personnel, donc charger la mule
le plus possible, même avec des ignominies, des calomnies, n'importe
quoi, pourvu que cela mousse. Qui oserait contredire le président.
Ses propos infâmes ne seront pas retranscrit dans le rapport de séance.
Petit monsieur qui ponctue la sentence d'une phrase assassine et ambiguë:
Pendant cette année, Vous aurez le temps de vous faire soigner,
il faut que vous appreniez à relativiser.
Les représentant du personnel syndicaliste qui m'assure qu'il n'ont
put faire autrement? Ridicule. Venir soit disant défendre un collègue
et lui mettre la tête sous l'eau par pure ignorance et par
désinvolture, je trouve cela criminel. Je leur avaient pourtant expliquer
qu'un mois ou deux ans d'exclusion revenait au même pour moi! C'est pour
votre bien! Sauf que devant : la justice administrative, le Conseil
supérieur de la Fonction Publique et, tous ceux qui en seront informés :
La sanction proposée à l'Unanimité a un sens très précis. Tout le monde était d'accord!
Bon pour la corde. Réalisant malgré les paroles d'apaisement de mes compagnons toute la portée
de ce vote, je préfère me taire.